Chicago hebdo La Chine et l'offre élevée affectent les cours agricoles
Les prix du maïs, du blé, et surtout, du soja ont baissé cette semaine à Chicago, face à des chiffres très défavorables sur le niveau élevé de l'offre, ainsi qu'à une dévaluation inattendue de la monnaie chinoise.
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« C'est une semaine que les investisseurs et les producteurs agricoles aimeraient oublier », a résumé Dewey Stricker d'Ag Watch Market Advisors. « Les échanges étaient instables du fait de la dévaluation du yuan, qui rend plus chers les produits américains, de même que la publication de chiffres extraordinairement défavorables par l'Usda », le ministère de l'Agriculture des Etats-Unis, a-t-il précisé.
Dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande, dit Wasde, l'Usda a fait état mercredi de rendements bien supérieurs aux attentes pour le maïs et le soja aux Etats-Unis, ce qui l'a conduit à nettement relever ses prévisions de stocks de fin de campagne pour les deux produits, alors que le marché s'attendait à ce que le ministère les abaisse. Même si les chiffres de l'Usda étaient moins défavorables pour le blé, les cours de la céréale « ont beaucoup pâti de la baisse des prix du maïs et du soja », a noté Dewey Strickler.
La Chine sous surveillance
Les prix du blé ont cependant enregistré une moindre baisse hebdomadaire que le maïs et le soja. Le marché va surveiller la semaine prochaine les propres évaluations de ProFarmer, « un magazine de conseil aux agriculteurs », qui les mènera dans différentes régions de la "Corn Belt", vaste espace agricole du Midwest, a annoncé Jack Scoville, de Price Futures. ProFarmer suscite « beaucoup d'attention aux Etats-Unis et on va voir ce qu'ils ont à dire sur le potentiel de production pour le maïs et le soja », a-t-il ajouté. « Vu les chiffres surprenants de cette semaine, on va scruter ces évaluations de très près. »
Les investisseurs agricoles vont par ailleurs continuer à surveiller la situation chinoise, après avoir été secoués, comme sur la plupart des autres marchés, par une dévaluation en trois temps de la monnaie chinoise. Officiellement destinées à donner plus de flexibilité au yuan, ces mesures sont largement perçues comme un soutien aux exportations chinoises et ont donc poussé le marché américain « à prendre en compte la perte éventuelle de partenaires commerciaux », a noté Jack Scoville. Il notait que cette perspective avait surtout pesé sur le marché du soja, dont la Chine est l'un des principaux consommateurs mondiaux.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,7550 dollars, contre 3,8375 dollars à la fin de la semaine dernière (- 2,15 %). Le boisseau de blé pour décembre, désormais le plus actif, valait 5,1175 dollars contre 5,1575 dollars précédemment (- 0,78 %). Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 9,1650 dollars, contre 9,6325 dollars auparavant (- 4,85 %).
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